• Le piège du noir et blanc - Juan Cristobal

    Le piège du noir et blanc

     

    Du sujet à l’atelier

    Lorsque je peins dans mon atelier à l’aide des références photos, mes tableaux ont un degré de contraste plus saturé et mes tonalités et couleurs atteignent une certaine saturation. D’autre part, lorsque je peins mes paysages, mes montages de natures mortes ou encore mes personnages d’après nature, j’obtiens une plus grande souplesse dans mes contrastes : moins d’écart, moins de saturation, plus des nuances. En fait, l’expérience d’après nature nous stimule d’avantage dans l’observation des subtilités des couleurs et des tonalités. Bref, nous sommes en présence d’une plus grande richesse visuelle.

    De l’observation de la nature à l’utilisation de la photographie

    Lorsque j’observe la nature, et cela dans ses moindres recoins, je sens des valeurs et des couleurs, autant dans les ombres que dans les lumières. Si j’observe le ciel, contenant une grande source de clarté, mes pupilles se ferment et je peux percevoir des nuances claires et découvrir les couleurs subtiles. Le contraire se produit si, dans le même paysage, j’observe un endroit sombre au travers des buissons sous les arbres; ma pupille se dilate et je perçois des subtilités dans les valeurs
    sombres, je peux ainsi les traduire dans mon tableau.

    Le piège de la photographie

    Lorsque je prends la photo de mon sujet pour une production en atelier, la camera fait face principalement à trois familles de valeurs tonales; les lumières, les valeurs moyennes et finalement les ombrages. L’appareil photo, contrairement à l’oeil humain ne peut pas s’ajuster continuellement selon l’endroit du sujet choisit; il établit
    à l’aide du photomètre automatique une lecture qui est en accord avec les valeurs moyennes mais au détriment des lumières et des ombrages. La conséquence se traduit par des ombres sous exposées, soit trop foncées, et des lumières surexposées, soit trop claires. Il ne peut s’établir dans une même image une lecture correcte des trois tonalités. Voilà le piège de la photographie.

    Comment se servir de la photographie correctement

    Il faudrait photographier le sujet trois fois avec trois expositions à la lumière différentes, pour convenir à chaque famille de tonalités, mais cette solution est trop complexe. Alors la solution est de savoir comment lire les tonalités des photos et ainsi interpréter valeur et couleurs correctement.

    • Dans les lumières intenses : développez des nuances de clarté, cherchez des couleurs subtiles et douces selon les températures, évitez de peindre avec le blanc pure.
    • Dans les ombrages intenses : sachez trouver dans votre palette des valeurs non saturées, suivez également les températures et choisissez les bonnes craies, essayez les mélanges avec le noir, mais n’utilisez pas le noir seul.

    Les nuances dans les deux cas sont synonyme de richesse tonale et chromatique… vous êtes dans la bonne voie.

    Juan Cristobal


  • Commentaires

    1
    Mercredi 22 Janvier 2014 à 15:52

    Vraiment passionnant ces 2 derniers articles. Beaucoup de matière à réfléchir. J'y reviendrai sûrement de temps en temps pour me rafraîchir la mémoire...


    Pauline

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